Depuis 2008, le département de psychiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois de Lausanne (Suisse) utilise l’outil « Staff Observation Agressive Scale-Revised » (SOAS-R) qui permet l’enregistrement par les soignant-e-s des événements agressifs. Un large groupe de patient-e-s avec divers troubles psychiatriques et diverses tranches d’âges est concerné par l’étude menée avec cet outil.
Dans cet article, Didier Camus, Mehdi Gholam-Rezaee, Nicolas Kühne, Jean-Philippe Duflon, Jean-Michel Kaision et Valérie Moulin décrivent la méthode et présentent les résultats de cette étude au moyen de tableaux commentés. Les auteur-e-s proposent une discussion au sujet de la nature, de la fréquence et de la gravité des actes de violence référencés dans l’étude et une comparaison avec d’autres recherches sur le même sujet est effectuée.
Les résultats montrent que la violence verbale peut avoir un impact aussi important que la violence physique. Cet élément, qui rappelle l’aspect subjectif de la perception de la violence par les victimes, questionne la structure du SOAS-R et ses résultats. En conclusion, les auteur-e-s relèvent la nécessité d’évaluer les actes de violence pour permettre la gestion des risques et le soutien aux victimes.
Résumé : Anne-Line Schminke