The Transformation of Intimate Citizenship: Bodies, Personal Capacities and the Intimate Conditions of Life Transforming Gendered Well-Being in Europe. The Impact of Social Movements

Les chapitres commentés dans ce petit texte de Jean-Michel Bonvin montrent avec force comment le genre peut influer sur la définition du bien-être et comment les mouvements sociaux peuvent contribuer à « genrer » cette notion. Ils mettent également en lumière les obstacles à dépasser afin que les mouvements sociaux puissent parvenir à ce but.

Lorsque la notion de bien-être inclut le genre, cela signifie que sont mieux prises en compte la liberté de choix concernant l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’opportunité égale d’exercer un travail valorisé, ainsi que la reconnaissance du droit à l’intégrité physique et du droit à l’avortement. Inclure le genre a également un impact significatif sur la manière dont les questions matérielles sont pensées. « Genrer » le bien-être demande ainsi une notion plus multidimensionnelle et inclusive du bien-être, c’est-à-dire un changement de vision sur cet aspect qui repose dans une large mesure sur la possibilité effective des mouvements sociaux de participer au processus de définition du bien-être. Les contributions de la section montrent ainsi que la question du bien-être ne se résume pas à bénéficier passivement de conditions matérielles adéquates, mais requiert aussi la liberté de choisir son mode de vie et de participer à la vie publique. De plus, les différentes études de cas présentées démontrent de manière convaincante que l’effectivité des mouvements sociaux ne dépend pas seulement de leur capacité à occuper l’espace public et à argumenter en faveur des intérêts et des droits d’un groupe ou d’une personne. Elle dépend aussi de la structure existante en termes d’opportunités politiques, c’est-à-dire de la mesure dans laquelle les institutions et classes dominantes prêtent l’oreille à leurs revendications.

Résumé : Sarah Kiani