Reframing the issue of legitimacy in workfare policies

Les mesures d’activation sont de plus en plus encouragées dans les politiques sociales au sein des pays de l’OCDE et leur légitimité est rarement questionnée. L’Etat social provoquerait la passivité de ses bénéficiaires et son but principal ne serait pas de garantir un taux minimal de bien-être matériel, mais de promouvoir l’autonomie des personnes à l’aide d’un programme d’activation ou d’un travail subsidiaire. Ce nouvel objectif coïncide avec une insistance grandissante sur la responsabilité individuelle et sur la réciprocité en soulignant que la société peut légitimement avoir des attentes importantes et les imposer à ses bénéficiaires qui, eux, auraient pour devoir de collaborer et de déployer le plus d’efforts possibles pour regagner une autonomie financière. Pour les auteurs de cet article, le problème est plus complexe et touche au moins à trois questions. Premièrement, quel genre d’autonomie est poursuivi dans les programmes d’activation ? Deuxièmement, comment la responsabilité est-elle distribuée entres les bénéficiaires et les agents locaux ? Troisièmement, suivant quels processus politiques les programmes d’activation sont-ils implantés ? L’article prend l’exemple de trois programmes d’intégration suisses évalués à l’aune de ces trois aspects. Cette analyse démontre que si la légitimité de ces pratiques est comprise exclusivement dans une logique de réduction du nombre de dossiers et des dépenses sociales, cela implique que des notions telles que l’égalité de traitement et la qualité des programmes d’activation ne sont pas traitées de manière adéquate.

Résumé : Sarah Kiani

Auteur·e·s
Bonvin Jean-Michel
Moachon Eric
Références

Bonvin, J.-M., & Moachon, E. (2011). Reframing the issue of legitimacy in workfare policies. In E. Blomber & N. Kildal (Eds), Workfare and welfare state legitimacy (pp. 62-95), Vaajakoski : Bookwell Oy.