What does activation mean in practice ? The case of active labour market policies in Switzerland

Les mesures d’activation dans le cadre des politiques sociales sont de plus en plus pratiquées dans les pays de l’OCDE sans que leur légitimité ne soit remise en question. De la pratique de la compensation monétaire, afin de garantir un bien-être minimal aux individus, on passe à un objectif de promotion de l’autonomie et d’intégration professionnelle, avec un accent de plus en plus porté sur la responsabilité individuelle et la notion de devoir. Cette contribution propose de mesurer la légitimité de ces nouveaux objectifs à l’aide de trois questions : qu’est-ce qui est entrepris pour rendre l’individu actif ? Quelles opportunités sociales et professionnelles sont offertes à l’individu ? De quelle manière ces programmes sont-ils créés et implantés ? Les auteurs démontrent l’importance d’appréhender ces trois questions ensemble et partent du postulat que tous les acteurs du processus doivent être pris en compte. Trois programmes d’intervention en Suisse sont examinés dans cette perspective. L’analyse montre que la légitimité est envisagée dans ce cadre comme une question de coûts et d’efficacité technique, étroitement liée à des contraintes temporelles et budgétaires. Les auteurs suggèrent trois conditions pour que ces programmes soient légitimes : la mise en place d’un espace réflexif et discursif pour la prise en compte des points de vue de tous les partenaires, l’adoption d’une perspective sur le long terme et une articulation adéquate entre les responsabilités individuelles et collectives.

Résumé : Sarah Kiani

Auteur·e·s
Bonvin Jean-Michel
Références
Bonvin, J.-M., & Moachon E. (2010). What does activation mean in practice ? The case of active labour market policies in Switzerland. In K. Vladimirova (Ed.), Transformations in labour : Social security and social dialogue (pp. 64-89). Sofia : Ciela.