Carola Togni et Jean-Pierre Tabin présentent dans cette contribution parue dans les Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier les débats sur la mise en place du système de subventionnement de l’assurance chômage.
Dans cet article, les auteur-e-s montrent que le développement de caisses de chômage, qui a fait partie dès l’origine de la stratégie syndicale, a eu deux conséquences. D’une part elle a permis aux organisations ouvrières de devenir un partenaire majeur de l’élaboration législative, d’autre part elle les a rendues dépendantes des subsides de l’État. Carola Togni et Jean-Pierre Tabin indiquent ensuite que cette dépendance progressive vis-à-vis des subsides de l’État a entraîné les dirigeants ouvriers à accepter des contrôles de la part de l’État et des compromis défavorables en matière de financement de leurs caisses de chômage. En conclusion, les auteur-e-s soulignent que si cette politique a permis aux syndicats de devenir des partenaires sociaux dans le domaine du chômage, c’est au prix d’une soumission aux règles établies par un parlement à majorité bourgeoise.
Résumé : Anne-Line Schminke