L’analyse des relations amicales entre filles met à jour une culture enfantine et féminine se développant hors des institutions traditionnelles de la socialisation et occupant une partie conséquente de leur temps libre. L’appréhension de l’amitié comme pratique culturelle et de loisir permet alors de rendre compte du travail collectif de catégorisation, de circulation et de mise en ordre des savoirs implicites et explicites de filles en matière amicale. Les catégories de l’amitié et le « code » amical qui y est lié soulignent ainsi l’importance à la fois de la déclaration publique des amitiés et de l’accomplissement de l’activité amicale dans la construction de soi comme filles.
Résumé : Emilie Pasquier