Stéphane Rullac, professeur à la HETSL (HES-SO) plaide pour l'importance de développer une discipline du travail social en France. Inspiré par des modèles internationaux (notamment helvétiques), il plaide pour une reconnaissance universitaire des établissements de formation en travail social (EFTS), et que les formateurs deviennent des enseignants-chercheurs. Une telle évolution garantirait une « autonomie de pensée » pour les travailleurs sociaux, en leur permettant de nourrir leurs pratiques d'une recherche propre au domaine. Ce texte souligne les bienfaits d’une légitimité académique qui renforcerait le statut et les compétences des professionnels face aux mutations sociales. Une telle « académisation » des EFTS garantirait une valorisation de la profession, qui lui permettrait de se développer indépendamment, mais en complémentarité avec les autres sciences sociales.