Les récentes évolutions de la négociation sociale en Suisse : quelques enjeux théoriques et empiriques pour l'étude de la négociation

Cette contribution s’insère dans la publication intitulée « Entrer en négociation ». L’auteur souhaite montrer comment, dans des circonstances particulières, le principe de subsidiarité qui semble favorable à la négociation sociale entre les actrices et acteurs directement intéressé-e-s, peut aboutir à remettre en cause l’existence même de la négociation. Il relève ainsi que si certaines conditions-cadres ne sont pas données, le principe de subsidiarité ou de négociation au niveau le plus bas contribue non pas à favoriser la capacité de négociation des personnes directement concernées, mais à exacerber la loi du plus fort en ôtant toute capacité de négocier aux plus faibles. Jean-Michel Bonvin illustre en outre ses propos au moyen de l’exemple de l’entreprise Swissmetal qu’il analyse en s’appuyant sur deux approches théoriques : celle de Hirschman et celle de Walton et McKersie. La première évoque trois possibilités de réaction ouvertes à toute personne en situation de décision ou de négociation : la défection, la prise de parole et l’obéissance aux normes collectives en vigueur. L’approche de Walton et McKersie développe quant à elle les paramètres de la négociation intra-organisationnelle et met en lumière ses relations avec la négociation inter-organisationnelle. L’auteur combine ces deux approches pour mettre en évidence deux composantes clés de toute négociation : le degré d’interdépendance liant les partenaires à la négociation et la question de l’organisation de référence par rapport à laquelle les intérêts et valeurs des négociations se définissent.

Résumé : Sarah Kiani

Auteur·e·s
Bonvin Jean-Michel
Références

Bonvin, J.-M. (2011). Les récentes évolutions de la négociation sociale en Suisse : quelques enjeux théoriques et empiriques pour l'étude de la négociation. In A. Colson (Ed.), Entrer en négociation (pp. 233-256). Bruxelles : Editions Larcier.