Internationale Organisationen und Ihre Strategien der Beschäftigungsförderung : Die Beschäftigungs - und Arbeitsmarktkrise aus der Perspektive von OECD, EU und IAO

Cet article de Jean-Michel Bonvin présente de manière analytique le point de vue de trois organisations internationales sur les stratégies d’action pour l’emploi, l’OCDE, l’Union européenne et l’Organisation internationale du travail (OIT). Ces stratégies se développent dans un contexte marqué par un chômage persistant et dans lequel on ne se contente plus d’indemniser les individus, mais où l’on contribue également à leur intégration professionnelle.

L’analyse montre que les stratégies de l’emploi développées par les trois organisations diffèrent tant du point de vue de la procédure que du contenu. En effet, l’OCDE comme l’UE proposent des solutions liées au dynamisme du marché, tandis que l’OIT envisage une stratégie plus floue qui considère tant les solutions de marché que l’importance de principes comme ceux de travail décent et de protection sociale. L’OIT possède une vision plurielle et plus flexible des normes d’emploi légitimes, tandis que l’OCDE et l’Union Européenne tendent à avoir une vision plus arrêtée sur les stratégies d’action efficaces et une conception marchande de l’emploi. L’OIT en recourant aux Alliances pour l’emploi a une attitude plus ouverte à la réflexivité, considérant d’autre part une possible remise en question du sens même de l’institution dans la voie d’une meilleure intégration de la pluralité des agents et des normes. Elle semble donc être l’organisation la plus à même de prendre la mesure de la crise et du déclin des institutions.

Résumé : Sarah Kiani.