Les contributions rassemblées dans ce livre partent du constat que les questions de pauvreté sont loin d’être réglées. Il se focalise plus particulièrement sur les personnes qui, malgré leur intégration sur le marché du travail, vivent dans des situations de dénuement.
Depuis les années 1980, la pauvreté a augmenté dans les pays de l’OCDE comme l’atteste le document Growing inequalities élaboré en 2008. Sa composition a en outre changé : les travailleurs pauvres et les jeunes se substituent aux malades et aux sans-abris. Plus particulièrement, ce sont les familles monoparentales et nombreuses qui constituent les groupes à risque, le salaire gagné étant insuffisant pour répondre aux besoins de tous. Enfin, le fossé entre les riches et les pauvres, dans ces mêmes pays, tend à se creuser.
Les mutations du marché dues aux développements structurels et conjoncturels qui ont suivi les trente glorieuses sont à l’origine de l’augmentation de la pauvreté. Celle-ci présente un nouveau défi pour l’Etat social et la plupart des pays concernés ont mis en place des mesures politiques : des « politiques d’activation » qui insistent sur la nécessité de motiver les demandeurs d’emploi à trouver un travail à n’importe quel prix, des mesures concernant la formation et la « flexicurité » notamment, combinant une flexibilité du marché du travail et la sécurité de l’emploi.
Les contributions apportées à ce livre se penchent donc toutes sur la précarité malgré l’intégration sur le marché du travail en tant que nouveau défi pour les politiques sociales, ainsi que les réponses apportées par celles-ci.
Résumé : Sarah Kiani