Visages du sans-abrisme. Une recherche ethnographique et participative dans deux cantons de Suisse romande (7413)

Etat
En cours (Requérance)
Début / Fin
01.10.2024 - 30.09.2028
Domaine(s) d'expertise
Insertion, emploi
Migrations, citoyenneté, interculturalité
Politiques sociales, action publique, état social
Sources de financement
Fonds National de la recherche scientifique (FNS), division sciences humaines et sociales
Requérant·e·s
Martin Hélène (HETSL)

Description

Si la recherche sur le sans-abrisme a développé un savoir considérable en Europe depuis une quarantaine d’années, en Suisse elle fait l’objet d’un intérêt scientifique récent. Ce projet explore trois pistes mises en évidence par la recherche : tenir compte de différents types d’habitats auxquels recourent les personnes sans abri et, le cas échéant, de l’alternance entre ces habitats ; étudier globalement la problématique du sans-abrisme pour comprendre les expériences de sans-abrisme dans leur diversité ; appréhender l’agentivité des personnes sans abri.

Contenu et objectif de la recherche
Le premier objectif de la recherche est de documenter des contextes concrets – rue, campement, squat, camping, caravane, foyers, etc. – en saisissant en situation les différentes caractéristiques sociales des personnes qui y recourent ; nous voulons rendre visibles des rapports de domination entrecroisés qui précarisent ces personnes, mais également les ressources, les tactiques de résistance et la résilience dont elles témoignent. Nous produisons ainsi des connaissances sociologiques qui nous éclairent sur la diversité des expériences du sans-abrisme du point de vue des mécanismes sociaux qui l’engendrent et dans ses différentes formes. Le second objectif de la recherche est de comprendre (en les voyant et en les écoutant) les expériences des personnes sans abri à partir de leurs propres points de vue et subjectivités. Le recours à des connaissances expériencielles nous permet de rendre visibles et audibles certaines expériences de sans-abrisme, du point de vue de celles et ceux qui les vivent.

Contexte scientifique et social du projet de recherche
Méthodologiquement, la recherche mobilise une ethnographie multisites et multisituée (Marcus, 2002) via des observations et des entretiens d’une part et, d’autre part, la démarche participative du digital storytelling, qui désigne à la fois le processus créatif et son résultat, des mini-films autobiographiques de 2 à 5 minutes ; diffusés, ils permettent de contrer les stéréotypes et les stigmates associés aux populations minoritaires et peuvent servir de plaidoyer pour la justice sociale.