Cette recherche exploratoire vise à éclaircir les enjeux autour de la mise en place de la filière d’ergothérapie à Lausanne en 1965.
Lorsque la filière d’ergothérapie ouvre les portes à Lausanne en 1965, c’est la deuxième école d’ergothérapie en Suisse et la profession est encore en quête de légitimité et de reconnaissance. En particulier, la frontière entre le rôle de l’ergothérapeute et celui du personnel infirmier (qui depuis la fin du 19ème siècle développe des premières formes de thérapie par le travail et d’occupation récréative dans des asiles et des sanatoriums) ou encore celui du personnel de l’assistance (également engagées dans des hôpitaux, asiles, maisons pour personnes âgées, …) n’est pas très clairement dessinée. L’ergothérapie doit donc non seulement convaincre de l’utilité et de la pertinence médicale de ses méthodes, mais également faire sa place à l’intérieur des professions du médical et du social.
Porter un regard sur les débuts de cette formation, c’est ainsi approfondir un moment clé de la construction de la légitimité et de l’identité de la profession, susceptible d’entrer en écho avec des débats actuels.