Car si la grande majorité des couples interrogés lors de ses différentes études cherchent à mettre en place un système financier équitable, dans les faits, la femme est souvent désavantagée. On connait le rôle de l’inégalité salariale dans le monde du travail, le recours beaucoup plus fréquent au temps partiel de la femme, rognant ses cotisations au 2e pilier. Ou encore le fait que l’homme paie généralement les grosses dépenses – comme une voiture ou une télévision – et repart avec en cas de rupture, tandis que la femme a tendance à plus payer pour les frais courants, comme l’alimentation.
Ou connait moins le fait que chez les jeunes adultes, les jeunes femmes partent plus tôt du domicile parental, et assument plus vite leurs dépenses, tandis que les jeunes hommes restent plus longtemps chez leurs parents et accumulent « un petit pécule » financier avec leur premier emploi. Ils entrent donc dans la vie de couple avec une indépendance financière plus grande que les femmes, explique la chercheuse, qui souligne aussi d’autres raisons perpétuant les inégalités de genre en défaveur des femmes.
Autre révélation, attention spoiler : les couples lesbiens mettraient un soin bien plus grand que les couples gays ou hétéros à viser l’égalité financière dans le couple. C’est une constatation tirée des résultats du dernier rapport de Caroline Henchoz « Homoney : les couples de même sexe et l’argent », à sortir cet automne.
En résumé, cet épisode de podcast permet de faire le tour d’une problématique que l’on ne peut pas réduire à la mauvaise volonté des individus, mais qui s’explique par plusieurs éléments structurels.