La notion de care a notamment contribué au renouvellement de la réflexion sur l’éthique, l’anthropologie, la philosophie politique et l’économie. Dans ce chapitre, Pierre Gobet met à profit ce potentiel novateur pour discuter de la qualité dans les secteurs du care rémunéré, plus particulièrement dans celui de la santé. Pour commencer, l’auteur présente les approches « relative » et « absolue » de la qualité et les dispositifs d’évaluation de la qualité. Il s’intéresse ensuite à ce qu’est le care et comment en mesurer la qualité. A ses yeux, le care soutient une approche absolue de la qualité qui se présente alors comme un effort continu d’abonnissement. Quand à la promotion de la qualité du care, elle prend essentiellement la forme d’une pratique réflexive qui trouve dans les cercles de qualité un instrument adéquat. Enfin, Pierre Gobet relève qu’aujourd’hui, l’aspiration à des soins optimaux paraît financièrement irréaliste et politiquement naïve. Désignant tantôt des soins adaptés, tantôt des soins sûrs, la notion de qualité de haut niveau n’a plus de contenu clairement circonscrit. Le regard est plutôt porté sur le niveau de qualité en deçà duquel il s’agit impérativement de ne pas aller, à savoir les soins dangereux qui relèvent du droit pénal parce qu’ils représentent une atteinte à l’intégrité de la personne.
En conclusion, Pierre Gobet mentionne le fait que le secteur du care est particulièrement susceptible de rencontrer des problèmes de qualité. Il ajoute que le renforcement d’une approche de la qualité informée par le care participerait certainement à corriger cette tendance.
Résumé : Anne-Line Schminke